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GROTTE DE LA
FILEUSE DE VERRE

 

 

 

Extrait d’un documentaire sur E.A Martel, le premier spéléologue connue en France.

L’espace de découverte

L'espace de découverte et le film en 3D

En parcourant cet espace vous vous immergerez dans l’histoire de la spéléologie et découvrirez le matériel utilisé pour l’exploration du monde souterrain, la Fileuse de verre étant une des plus anciennes grottes explorées de France.

ESPACE PÉDAGOGIQUE :

Vous comprendrez le concrétionnement exceptionnel de la montagne noire, la richesse de ses concrétions aux couleurs variées uniques . Plongeant dans cet univers, vous y découvrirez l’origine des abîmes et la faune, vivante ou disparue, de nos cavernes. Une véritable initiation à la spéléologie scientifique s’offre à vous.

DIAPORAMA 3D :

Visionnez notre film en 3D et plongez au cœur de grottes locales. Profitez de cet instant pour découvrir des cavités explorées uniquement par les spéléologues.

La vie animale protégée dans les grottes

Le petit rhinolophe

(Rhinolophus hipposideros)

Le petit rhinolophe est une très petite chauve-souris, l’une des plus petites d’Europe. Il ne pèse que 4 à 7 grammes. Véritable mammifère miniature, il donne une impression de grande fragilité lorsqu’il est découvert en hivernation, suspendu sur n’importe quel support dans les caves ou les grottes. Il est alors entièrement enveloppé dans ses ailes qui forment une capsule très caractéristique. Cette chauve-souris est également remarquable, parmi les espèces européennes, en raison de la largeur de ses ailes par rapport à leur longueur. Cette grande surface de patagium permet un vol lent et une grande manœuvrabilité. Le petit rhinolophe papillonne ainsi avec une très grande agilité dans la végétation dense5.

Ses mensurations sont6,7 :

  • tête et corps : 37 mm à 45 mm
  • avant bras : 36,1 mm à 39,6 mm
  • queue : 23 mm à 33 mm
  • oreille : 12 mm à 18 mm
  • longueur du crâne : 14,4 mm à 15,8 mm
  • envergure8 : 192 mm à 254 mm
  • poids : 4 g à 7 g

Sa tête, comme celle des autres rhinolophes, rappelle bien des gargouilles médiévales. Ses oreilles sont larges, très ouvertes et orientées vers l’avant, sans tragus, arrondies et nettement pointues au sommet vers les côtés externes. Son nez est feuillé complexe en forme de fer à cheval et paraît plus grand, relativement à la taille de l’animal, que celui des autres rhinolophes.

Espèce spécialisée dans la capture de petits insectes au raz de la végétation, elle utilise pour l’écholocation des ultrasons de fréquence élevée, dans la bande des 108 kHz à 114 kHz. Ces fréquences élevées ont une faible portée mais permettent de localiser les fines structures avec une grande précision.

Référence article https://commons.wikimedia.org Photo ©Par F. C. Robiller / naturlichter.de — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7277123

Le grand rhinolophe

(Rhinolophus ferrumequinum)

Il s’agit du plus grand des rhinolophes européens 3. C’est une chauve-souris robuste, avec des ailes courtes et larges. Il est reconnaissable par son nez en forme de fer à cheval, composé d’un appendice supérieur court et arrondi et d’un appendice inférieur pointu. Son pelage est de couleur grisâtre avec des nuances rousses sur le dos et plutôt beige sur le ventre. Le Grand rhinolophe ne possède pas de tragus.

  • Taille : corps de 5,7 à 7 cm ; queue de 3,5 à 6,5 cm
  • Envergure : 35 à 40 cm
  • Poids : 17 à 30 g
Référence article https://commons.wikimedia.org 

Espèce protégée, le Grand rhinolophe est considéré comme une espèce vulnérable dans de nombreux pays européens. On constate en effet une diminution des effectifs et une contraction de son aire de répartition. L’espèce est devenue vulnérable, comme les 4 autres espèces de chauve-souris européennes, par la dégradation de ses lieux de reproduction et par une nourriture moins abondante. L’espèce a ainsi disparu des Pays-Bas et en voie de disparition en Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse et Pologne.

Comme toutes les chauves-souris, cette espèce est adaptée à un environnement nocturne. Elle souffre d’une pollution lumineuse croissante, de la fragmentation des habitats, de la diminution de gîtes de mise-bas, du traitement des charpentes et de l’emploi de produits phytosanitaires et vermifuges.

L’aventure spéléologique

Histoire de l'exploration des grottes du massif de la Devèze

Découverte de l’entrée

La découverte de la grotte remonte à 1886. C’est lors de la construction de la voie de chemin de fer Mazamet-Bédarieux qui traversait la commune de Courniou que la première entrée de la grotte fut découverte. L’entrée, appelée Galerie de la Découverte se situe à sept mètres au-dessus du sol, en face de l’ancienne gare, convertie aujourd’hui en salle des fêtes.

Début du XXe siècle : exploration et aménagement

Explorations initiales

Dès la découverte de l’entrée de la grotte, des explorations ont eu lieu. Les premières personnes à explorer la cavité n’étaient pas des spéléologues, mais les ouvriers de la voie de chemin de fer, qui ont, au passage abîmé bon nombre de concrétions, comme le rappelle Edouard-Alfred Martel dans son ouvrage intitulé Les Abîmes. Le 9 janvier 1893, Louis Armand, M. Bourguet et E.-A. Martel l’explorent à leur tour. Il ne faudra pas plus d’une soirée aux trois hommes pour dresser de façon partielle un plan très sommaire et une coupe de la grotte.

Explorations par des spéléologues de renom

L’exploration de la grotte recommence en 1929 avec Georges Milhaud et son équipe. Il faudra compter approximativement un an avant que les recherches entreprises par ces spéléologues portent leurs fruits. En 1930, ils trouvent en effet les salles supérieures de la grotte, ainsi que la Salle des bijoux (ou salle Robert de Joly, du nom du spéléologue renommé qui a découvert la salle). De grands spéléologues français explorent la grotte de manière approfondie et découvrent la plupart des salles : Casteret, Joseph Giry, de Rouville et Miquel notamment (voir le chapitre suivant « Les grandes figures de la spéléologie française »).

Aménagement de la grotte et début des visites

L’aménagement de la grotte a débuté en 1932 pour la partie supérieure de la grotte et s’est achevé en 1933. Il a été réalisé par les membres du Spéléo-Club de la Montagne Noire et de l’Espinouze (SCMNE), l’un des plus anciens clubs de spéléologie de France, basé à Courniou et regroupant les spéléologues de Mazamet à Saint-Pons-de-Thomières.

La première visite a eu lieu le 2 septembre 1933 comme l’indique le témoin présent dans la salle de l’Abbé (Giry). L’aménagement total de la grotte s’est poursuivi jusqu’en 1939, année de l’inauguration totale de la grotte, par l’éminent spéléologue Norbert Casteret.

L’exploration du niveau inférieur

Les Grottes du massif de la Devèze sont toujours en exploration. En accord avec la mairie de Courniou, propriétaire de la grotte de la Fileuse de Verre, la SCMNE mène régulièrement des expéditions dans la partie inférieure de la grotte afin d’en découvrir toutes les facettes. Ce niveau inférieur ne comporte pas de rivière souterraine, permettant ainsi de visiter la grotte quasiment toute l’année.

En 1991, la Grotte de Roquebleue, importante continuation de la Grotte de la  Fileuse de Verre a été découverte par les spéléologues. Classée par décret du 16 juillet 1996, la cavité fragile n’est accessible qu’aux seuls spéléologues dont l’arrêté ministériel du 10 janvier 2000 fixe les conditions de visites.

source CC wilkipedia (creative Commons Attribution)

Les grandes figures de la spéléologie française

Les grands noms de la spéléologie ont découvert et exploré les cavités des grottes de la Devèze


Édouard Alfred Martel (1859-1938)

Édouard Alfred Martel est considéré comme le fondateur de la spéléologie moderne. À partir de 1888 et jusqu’à 1913, il se consacre à l’exploration du monde souterrain, à l’organisation et à la vulgarisation de la spéléologie et publie des centaines d’articles et d’ouvrages qui révèlent au grand public les merveilles et l’intérêt des cavernes.



Robert de Joly, (1887-1968)

Robert de Joly est un grand spéléologue français. Ami, disciple et (parfois) concurrent d’Édouard-Alfred Martel, il relance la spéléologie entre les deux guerres mondiales. Il a conçu, adapté ou importé du matériel d’exploration et des techniques et participé à l’aménagement touristique de plusieurs gouffres. Il a formé de nombreux spéléologues.



Georges Milhaud (1892-1952)

Georges Milhaud (1892-1952), d’un naturel curieux, va s’intéresser de près à une discipline récente, et en plein  développement, la spéléologie. Il explore systématiquement et avec passion de nombreuses grottes de la région Languedoc-Roussillon, en compagnie d’autres spéléologues passionnés.



Norbert Casteret (1897 -1987)

Norbert Casteret se consacre à l’exploration des Pyrénées et se distingue par la découverte de la statue préhistorique de la grotte de Montespan, des grottes glacées de Gavarnie, de la confirmation de l’emplacement des véritables sources de la Garonne, les explorations des gouffres de la Henne Morte et de la Pierre Saint-Martin et, surtout, par la publication de nombreux ouvrages qui font découvrir la spéléologie au grand public et suscitent un grand nombre de vocations.



Louis Armand (1854 – 1922)

Louis Armand fit partie de l’équipe d’Édouard-Alfred Martel lors de ses premières prospections souterraines. Dès la deuxième campagne de Martel (1889), Armand en était promu contremaître. Pendant vingt ans, jusqu’en 1907, il fut de la plupart des expéditions souterraines du maître: Causses majeurs du Rouergue et du Gévaudan avec Gabriel Gaupillat, Ardèche et Vaucluse (1892), Côte d’Or (1904-1905), grand canyon du Verdon (1905-1906) calanques et clues de Provence (1907), Lot et Dordogne, etc. et suivit ce dernier aux îles Baléares lors d’une campagne organisée, en 1896, à l’instigation de l’archiduc d’Autriche,Léopold Salvator. En sa compagnie, il effectue notamment la première descente dans un gouffre qui sera baptisé l’aven Armand.

source CC wilkipedia (creative Commons Attribution)

Les grottes du massif de la Devèze un site classé

Les Grottes du massif de la Devèze sont creusées dans des calcaires et dolomies primaires d’âge Dévonien et d’étage Praguien à Emsien d’une nappe de charriage du versant sud de la Montagne Noire. Les géologues l’appellent « unité géologique du Saintponais » et les terrains y sont en position inversée, les roches les plus jeunes étant sous les roches les plus anciennes.

Les terrains calcaires de Courniou sont particulièrement complexes et extrêmement plissés, formant une série de trois synformes qui se succèdent du nord au sud. Les Grottes du massif de la Devèze sont creusées dans la première synforme au nord qui jouxtent les terrains métamorphiques autochtones de la zone axiale de la Montagne Noire.

Les cavités font partie d’un très important système karstique drainant les eaux souterraines depuis les Verreries-de-Moussans à la faveur de la Source du Jaur à Saint-Pons-de-Thomières. La présence, entre les synforme, de terrains peu karstifiables ou non karstifiables a conduit au creusement d’un réseau hydrogéologique particulièrement compliqué sous la commune de Courniou. Les spéléologues et hydrogéologues l’étudient depuis plusieurs décennies sans toutefois en avoir compris le fonctionnement exact à ce jour.

Dans la grotte de la Fileuse de Verre, on rencontre trois types de roches :

  • Dans les galeries nord-Ouest : Des bancs de calcaires dolomitiques et dolomies (Praguien) qui ont favorisé le concrétionnement de type aragonite.
  • Au bas du grand escalier, au sud-Ouest : Le début d’un banc de calcschistes (Emsien supérieur), difficilement karstifiable.
  • Dans le reste de la grotte : Un banc de calcaire rubané bleu localement dolomitisé (Praguien).

La Grotte est divisée en trois niveaux :

  • Un niveau inférieur, qui ne peut être visité qu’en étant spéléologue
  • Un niveau intermédiaire, rassemblant des concrétions en calcite et en aragonite
  • Un niveau supérieur, avec des concrétions excentriques

source CC wilkipedia (creative Commons Attribution)

MARCHÉ DES ARTISANS & CRÉATEURS

Retrouvez-nous Mercredi 01 mai 2024 pour la 3ème édition de notre Marché des Artisans & Créateurs à la Salle de la Gare de Courniou (à côté de la Grotte). Restauration sur place proposée par l'Association des Parents d’Élèves de Courniou. Vous êtes Artisans et/ou...

Chasse aux œufs dans la Grotte !

Que diriez-vous d’une chasse aux œufs insolite au cœur de la Grotte de la Fileuse de Verre ? Les 31 mars et 1er avril 2024, embarquez pour une quête palpitante au plus profond des entrailles de la terre ! Plongez dans l’inconnu, explorez des passages secrets et...

REOUVERTURE DE LA GROTTE !

C’est avec un immense plaisir que nous vous annonçons la réouverture de la Grotte le samedi 30 mars 2024 ! Départs à 11h30, 14h00 et 16h00, jusqu’au 15 juin inclus, les week-ends et jours fériés uniquement. Retrouvez notre billetterie sur notre site...

LA FÉE DE LA FILEUSE DE VERRE FERME LES PORTES DE SON PALAIS !

La Fée de la Fileuse de Verre ferme les portes de son Palais pour un repos bien mérité ! Nous tenons à remercier tout le personnel de la Grotte (guides, accueil et bar), le service technique et le personnel administratif. Merci également à nos fournisseurs et à...

GROTTE DE LA FILEUSE DE VERRE
Avenue Georges Milhaud • 34220 COURNIOU • FRANCE
Tél. : 33 (0)4 67 97 03 24
33 (0)4 67 97 03 85 (mairie)

Carte Grotte de la Fileuse de Verre

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